Patrimoine militaire

PATRIMOINE MILITAIRE

Lieu de passage obligé, l'antique cité de Breil a dû, au cours des siècles, assurer sa défense en construisant plusieurs fortifications. Les vestiges que l'on trouve encore à proximité de l'agglomération sont ceux des fortifications que la communauté a édifié ou que les souverains successifs y ont fait bâtir.

Outre celles-ci, on découvre sur les hauteurs dominant Breil et dans le Massif de l'Authion les forts construits à la fin du XIX° siècle et au cours des années vingt pour assurer la défense des Alpes Maritimes face à aux menaces italiennes.

 

LE CHÂTEAU DE PIÈNE HAUTE

Jusqu’en 1815, ce château constitue la position stratégique la plus avancée de la République de Gênes dans la vallée de la Roya. En face de lui se dresse les positions savoisiennes de breil sur Roya, le Château d’Ar Casté et la tour de la Cruella. Réputé imprenable, le château est l’enjeu de nombreuses batailles. Les Breillois s’en emparent en 1239 et le conservent jusqu’en 1252, date à laquelle ils doivent le restituer à Gênes. Les provençaux le prennent en 1335. Il résiste à plusieurs tentatives savoisiennes, puis est abandonné en 1815 lors du rattachement de la République de Gênes à la maison de savoie.

LA MONTÉE DU CASTÉ

Ce sentier reliait directement la maison du dite Seigneur au château fort . Cette maison appartenant, autrefois, à un banni se trouvait en contrebas immédiat de la fortification . Le Castellan, représentant local du souverain et commandant de la garnison, l'habitait pendant la période provençale. Sur la droite, on distingue encore les vestiges des remparts .

breil_crottLes vestiges de l'ancien château.
De cet antique château-fort ne subsiste plus que l'embase d'une des tours d'angles.

Le premier château est incendié à l'automne 1184 par les gens de Vintimille révoltés contre le comte Othon II de Vintimille qui refuse de leur confirmer les libertés communales concédées par son prédécesseur. Remis en état, au Moyen Age, pendant la période provençale, sa défense est renforcée par les ducs de Savoie.

En 1692, pendant la première période française, Vauban le fait aménager en redoute.

Retourné sous la domination de la Maison de Savoie, la redoute résiste et repousse les attaques des gallispans mais tombe aux mains des français pendant les Guerres de la Révolution.

Désaffectée après la Restauration sarde, elle sert alors de carrière de pierres aux gens du pays qui bâtissent ou agrandissent leurs maisons.

A sa place certains aménagent ces ' crottés " si particulières pour en faire des abris dans lesquels ils entreposent, pendant la nuit, les claies sur lesquelles ils font sécher figues et prunes.

L'ANCIEN CASTRUM

Vestige du mur de l'ancien Castrum.
De l'antique "Castrum de Brehl " ne subsiste que ce pan de muraille des anciens remparts. En effet, avec le développement, à partir du Moyen Age, de la cité vers le nord les habitants de ce quartier primitif ont percé la muraille pour aménager des écuries, au rez de chaussée, et, en hauteur, ouvrir les fenêtres des habitations qu'ils y ont accolées.

LA PORTE DE GÊNE

dscn7120Avec la muraille qui y abouti, elle est le dernier vestige des remparts qui ceinturaient l'antique cité et des trois portes par lesquelles on y pénétrait. Jusqu'à 1814 elle fermait le chemin venant de Libre la Génoise..

Les remparts qui ceinturaient la cité se terminaient au sud par cette porte fortifiée. Le poste de garde arrondi est recouvert par un toit de lauzes violettes.

Le court chemin de ronde accolé à la montagne à pic s'appuie sur la voûte de la porte proprement dite. Pendant des siècles cette dernière était fermée chaque soir à la tombée de la nuit. La tradition locale rapporte que le soir, après le verrouillage des vantaux, les loups s'en approchaient et hurlaient à ses pieds.

En 1860, dès que le comté de Nice est redevenu français, les douanes y ont installé un poste de garde pour contrôler les contrebandiers qui trafiquaient avec la Basse Roya Italienne

LA TOUR CRUELLA

cruella_800x600Cette tour dont les vestiges dominent la localité porte le nom des oiseaux de proie, "cruella ", sortes d'éperviers, qui nichaient dans les creux de l'arête rocheuse sur laquelle les comtes de Vintimille l'ont édifiée quand ils ont pris possession au milieu du X° siècle, de cette bourgade de la vallée de la Roya. Ce nom de "Turris Cruellam " figure dans la charte de 1258 par laquelle le Comte de Provence devient maître de Breil.

Tout le long des siècles, et jusqu'en juin 1940, elle a été une gardienne vigilante de la cité. C'est pour cela qu'elle figure dans les armes de la commune.

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